Rita Chabot

Femme et mère sans pareil…

Rita est la fille d’Alphée Chabot et d’Eugénie Chabot.

Rita Chabot | Association des ChabotNée le 20 janvier 1923, ma soeur et marraine est décédée le 28 décembre 2005 à l’âge de 82 ans. Mariée à 20 ans, elle a mis au monde 15 enfants dont deux sont morts en bas âge. À la fin de sa vie, elle a compilé quelques souvenirs dans un cahier conçu à cette fin qu’elle avait reçu en cadeau de ses enfants. En voici quelques extraits, glanés ça et là, au gré des pages… Aux vieux, ils éveilleront la mémoire de moments heureux ou tristes de leur enfance; aux jeunes, ils feront connaître les difficultés mais aussi les joies et les plaisirs simples de la vie il y a un siècle ou presque…

Note : Les modifications apportées au texte sont très mineures, car j’ai voulu respecter l’esprit et la saveur du récit original. J’ai surtout ajouté des signes de ponctuation là où ils avaient été oubliés. Au moment de rédiger ses mémoires, ma soeur était âgée de 78 ans et n’avait pas eu l’occasion d’écrire souvent pendant sa vie. De plus sa vision était passablement déficiente à ce moment-là, ce qui rendait l’acte d’écrire très ardu. Les éléments entre parenthèses ( ) et entre crochets [ ] sont de moi.

(introduction par Marcel Chabot)

Une Vie sans histoire

par Rita Chabot (titre qu’elle aurait choisi pour ses mémoires)

(Ma naissance et mon enfance)

« C’est le Dr J. A. Noé Chabot qui m’a accouchée avec l’assistance de ma grand-mère paternelle (Aurélie Bilodeau)… »

« Je pense que c’est ma mère qui a choisi mon nom… peut-être que ma marraine (Anna, soeur de ma mère Eugénie) y a mis son grain de sel… »

« …ma mère m’a allaitée. Dans le temps c’était nécessaire. Elle a allaité tous ses enfants. »

« Ma grand-mère paternelle (Aurélie Bilodeau) aidait ma mère après un accouchement. Mon père engageait toujours quelqu’un pour aider au lavage, repassage et ménage pendant une quinzaine de jours et pour voir à la bonne marche de la maison. »

« Je me souviens de ma marraine (tante Anna), une femme fière, toujours élégante, elle était modiste; tous les ans elle me confectionnait un chapeau que j‘étrennais à Pâques. »

« Je pense que j’étais une enfant facile. […] À la maison, j’aidais maman en prenant soin des enfants plus jeunes, en lavant la vaisselle et en faisant de menus travaux qu’elle me demandait de faire. »

« [La maison ou j’ai grandi] était une grande maison couverte de bardeaux devenus gris avec le temps. L’intérieur comprenait une grande salle où la famille vivait tous les moments heureux ou malheureux, une cuisine où l’on prenait les repas, la chambre de mes parents et du bébé. Le grenier était la chambre de tous les autres. Une table, des chaises, des lits meublaient cette maison chaude, remplie d’amour et de bons souvenirs. »

« Je n’avais pas de chambre à moi, car le haut de la maison était en deux parties seulement, une partie finie et l’autre froide. L’hiver, frères et soeurs se partageaient la partie chauffée et l’été on séparait les garçons d’un côté et les filles de l’autre. C’était le bon temps. Devenue plus âgée, j’aurais peut-être aimé avoir une chambre à moi; mais c’était aussi le temps de partir faire notre nid ailleurs… »

« J’étais une enfant bien ordinaire, très gênée, peu communicante, très réservée. Je n’étais pas la première aux jeux. Une enfant seule et moche quoi! »

« Bien sûr qu’il m’est arrivé des petites mésaventures étant enfant… je me rappelle de m’être fait estropier par mon frère qui bricolait, une belle coupure sur une jambe… »

« Une enfance très heureuse pour moi! Nous étions pauvres, nos jeux étaient inventés par nous. C’était simple. Nous étions tellement bien ensemble… nos parents n’étaient pas sévères et semblaient nous aimer. C’est pourquoi je garde un très bon souvenir de mon enfance heureuse. Je songe souvent à ces jours heureux et je me demande si les enfants d’aujourd’hui avec leur montagne de beaux jouets sont autant heureux… »

(L’école)

« Je me rappelle que j’avais hâte de commencer l’école mais j’étais tellement gênée et timide que je ne me rappelle presque rien de cette première journée, ni de mes vêtements, ni de comment j’y ai été conduit. C’était une école de campagne, ¨la petite école du rang cinq ouest¨ du cours préparatoire à la sixième année. Les enfants du rang, garçons et filles, la fréquentaient. Mon premier professeur était une demoiselle Marceau. Elle a fait l’école plusieurs années. C’était un bon professeur. J’aimais aller à l’école. Je n’avais pas trop de difficulté avec mes travaux scolaires. Nous dînions à l’école parce que l’école était à un mille de la maison. Le trajet de la maison à l’école se faisait à pied, excepté l’hiver où nos parents nous voyageaient chacun leur tour en voiture à cheval, avec les voisins. [De retour de l’école] après un mille de marche environ, nous prenions un petit goûter que maman nous préparait en attendant le souper. Nous faisions nos devoirs et ensuite nous jouions aux devinettes ou aux cartes. J’aurais bien aimé faire des études plus poussées, pour faire quoi? Une institutrice peut-être? Comme l’argent était très rare dans ce temps-là, j’ai fait autre chose, mère de famille, ménagère, cuisinière, infirmière, couturière, etc. »

(Mon adolescence)

« [J’étais] une adolescente plutôt sage et très timide et mon aspect physique était à l’avenant, très moche (la photo ci-dessus nous montre pourtant le contraire!). …les sports ne m’intéressaient pas du tout, c’était plutôt la lecture. Mes compagnes de classe étaient mes amies, cependant j’étais plus intime avec ma cousine Doris (fille d’Alfred Chabot, frère d’Alphée). Nous faisions souvent nos devoirs ensemble. Nous possédions un vieux tourne-disque que ma grand-mère nous avait donné avec quelques disques de musique classique que j’aimais écouter en travaillant. J’aimais beaucoup lire. Je lisais tout ce que je trouvais, les journaux que ma grand-mère recevait, des revues, des annales qu’elle nous donnait quand elle avait fini de les lire. J’ai quitté l’école après ma neuvième année parce qu’il aurait fallu que j’aille à l’École normale, que je sois pensionnaire. Mes parents ne pouvaient se permettre cette dépense, car je n’étais pas seule, il y en avait d’autres en arrière de moi. J’aurais aimé continuer mais c’est arrivé autrement et c’est très bien comme cela. Mon premier emploi a été d’être servante, c’est-à-dire ménagère au magasin général de Saint-Lazare. J’ai travaillé trois mois. Je gagnais quatre dollars par mois, logée, nourrie. Ma première paie a servi à acheter des choses nécessaires. Mes grands-mères ont été très importantes, surtout ma grand-mère paternelle (Aurélie Bilodeau). Elle venait chez nous pour faire du tissage et nous expliquait tous les trucs du métier (au propre et au figuré). […] je n’ai pas eu de peine d’amour car je n’ai pas eu d’amoureux.»

(Fréquentations et mariage)

« Je connaissais mon [futur] mari car il restait dans le voisinage. Un jour il me demande de l’accompagner pour la noce de sa soeur. Après les rencontres se sont faites plus souvent. J’avais dix-sept ans et lui vingt. Nos fréquentations ont été très sages la plupart du temps; les veillées se faisaient à la maison et souvent en famille. Mon amoureux a demandé ma main à mon père un beau dimanche au soir alors que c’était mon père qui chaperonnait. Mon ami a osé faire la grande demande. Tout s’est bien passé. [Le mariage a eu lieu à] l’église de Saint-Lazare et c’est le curé Eugène Beaudet qui nous a mariés. Je me suis mariée en costume beige qui avait été confectionné par une cousine. [Georges portait] un habit bien ordinaire de couleur marine. [Le mariage a été suivi] d’une petite réception de famille chez mon père. Nos n’avons pas fait de voyage de noces. Nous sommes partis une nuit et un jour chez un frère de mon mari qui demeurait en ville, plus précisément à Montmorency dans ce temps-là. [Après le mariage nous avons habité] chez mes beaux-parents… une grande maison qui est devenue la mienne un peu plus tard. »

(Femme et mère de famille)

« J’étais bien lorsque j’étais enceinte. Mes grossesses se sont toujours très bien passées, excepté la dernière où mon bébé a cessé de vivre au huitième mois de grossesse. Les accouchements [avaient lieu] à la maison, sauf trois. Ils se sont toujours très bien passés et rapidement aussi. Ma belle-soeur Laura (femme d’Ovide, frère de Georges) assistait à mes accouchements. [C’était une] très bonne assistante. Je ne veux pas vous parler des qualités et des défauts de mes enfants, parce qu’une mère ne voit pas les défauts de ses enfants : ils sont toujours plus beaux et plus intelligents que les autres. Je crois que tout le monde sait cela… Nous faisions souvent des sorties familiales. Nous visitions la parenté le dimanche après-midi quand les enfants étaient jeunes. C’était moi qui avais la tâche de tenir la maison propre, de préparer les repas, d’avoir soin des enfants. Mon conjoint, lui, travaillait sur la ferme, prenait soin des animaux, cultivait la terre, bûchait le bois de chauffage… Mes plus beaux souvenirs sont la naissance de chacun de mes enfants. C’était toujours une fête d’accueillir un nouvel enfant qui apportait des changements, surtout des déménagements de lits afin de trouver une place pour le nouveau venu. J’en garde des bons souvenirs! Quoiqu’en disent ceux qui trouvent difficile une grosse famille! Les mauvais souvenirs sont la mort de mes enfants qui laissent des instants et des chagrins pénibles qui restent toujours gravés dans nos cœurs.»

(Les enfants)

« Je ne sais pas s’ils aimaient tous l’école, ils ne se plaignaient pas pour ne pas y aller… Je pense qu’ils étaient des élèves satisfaisants, car les profs que j’ai rencontrés ne s’en plaignaient pas. Tous ont attrapé les maladies infantiles, rougeole, varicelle, rubéole, grippe, rhume, otite… Mais pas de gros accidents. Il y a eu beaucoup de petites écorchures, mais rien de trop grave. Dès qu’ils ont eu l’âge de faire quelque chose, les enfants avaient une tâche à accomplir pour aider et apprendre les rouages du métier de fermier. Quand les enfants arrivaient de l’école, c’était la collation : ils avaient faim après une longue journée d’études. [C’était] ensuite les jeux dehors pour se délasser avant d’aider au soin des animaux… Pendant les vacances, les enfants s’amusaient à se faire des jeux, à ramasser des petits fruits, à aller à la pêche et à aider aux travaux de la ferme quand ils pouvaient le faire. Le vide qui se fait quand les enfants quittent la maison, soit pour aller étudier, soit pour se marier est difficile à expliquer, car on se sent moins utile, moins présent dans leur vie. Moi, je n’ai pas donné de conseils à mes enfants quand ils se sont mariés, car je les croyais matures et capables de faire la part des choses. Je crois que devenir grands-parents pour la première fois est plus émouvant que de devenir parents nous-mêmes. Voir notre prolongement ça fait réfléchir! Je commençais la cinquantaine quand je suis devenue grand-mère pour la première fois. Ma famille a été la base qui a influencé ma vie. La réalisation dont je suis la plus fière est ma famille, Mes treize enfants, mes trente petits-enfants qui me font honneur. Je suis chanceuse de posséder tant d’amour, car je possède un trésor, plus le temps passe plus il est merveilleux… »

(Veuvage et retraite)

« Je suis veuve depuis déjà cinq ans. Le vide que cause le départ du conjoint est grand et ne s’efface pas facilement. Mon mari Georges est décédé le dix-sept janvier mil neuf cent quatre-vingt-seize après une longue maladie, une paralysie qui le tenait presque inactif, mais quand même nous étions ensemble. C’était bien ainsi! J’ai commencé à prendre ma retraite quand mes enfants sont partis l’un après l’autre de la maison. Après le dernier, la retraite était bien là dans une grande maison vide! Une chance que mon mari était là, presque invalide qui avait besoin de moi. La vie continue, la retraite ne doit pas être une fin. C’est un commencement. La vie de mon enfance, de mon adolescence et la vie d’aujourd’hui [sont] très différentes. Il me vient souvent à la mémoire combien était simple la vie d’autrefois, dure parfois, mais moins compliquée qu’aujourd’hui. Je la regrette parfois.

Depuis deux ans j’habite une pension pour personnes autonomes. J’ai quitté ma maison pour raison de santé. Je suis à Saint-Gervais, 314, rue Principale. Présentement, mes loisirs se limitent à la lecture, aux mots croisés, au tricot, à la broderie et à la télévision. Des choses que j’aime faire et j’en profite au max! J’aime une musique douce, pas trop bruyante. J’aime les chanteurs à voix comme Ginette Reno. À la télévision, je regarde les programmes informatifs et instructifs. J’aime aussi les séries télé, les romans-savon même si c’est quétaine parfois! J’aime lire beaucoup de choses instructives et informatives et, l’été, j’aime aussi les beaux romans d’amour. Je ne voyage pas beaucoup. Si je pouvais, je visiterais tout le Québec, ensuite le Canada d’un bout à l’autre. La France m’intéresserait aussi.

La mort ne me fait pas peur. Je n’ai pas eu peur de la vie, pourquoi la mort me ferait-elle peur? Moi je crois qu’il y a une vie après la mort. Libre celui qui croit autre chose. Ce qui me rend triste, ce sont les abus d’enfants, les viols, les meurtres, la guerre, les mauvaises nouvelles de la télévision et des journaux. Ma santé n’est pas très bonne. Je ne m’inquiète pas outre mesure de ma santé. Je la prends [la vie] telle qu’elle vient au jour le jour, pas de grosse douleur, je vais doucement. Je fais des choses que j’aime […] que je n’ai pu faire dans ma vie de mère de famille. J’accepte cette vie-là que je trouve trop belle, parce que d’autres ont tant à faire, [et]moi je les regarde faire!

Je ne changerais rien [à ma vie]. J’ai vécu en faisant ce qu’il y avait à faire dans le moment présent. Je le faisais du mieux de ma connaissance et je ne pense pas avoir raté ma vie. Les leçons que j’ai apprises au cours de ma vie, je pense qu’il faut les vivre un jour ou l’autre! [Ma philosophie de vie:] vivre ce qu’on a à vivre du meilleur de notre connaissance en aimant ce que l’on fait et en aimant ceux avec qui l’on vit! Les choses que j’avais à dire sont dites! Mes enfants ont chacun leur vie à vivre, qu’ils la vivent le mieux possible avec amour et ils seront contents! Je ne sais pas s’ils liront mon histoire! Une histoire qu’ils connaissant, bien ordinaire!

Comme vous voyez, il n’y a rien de compliqué dans ma vie, je n’ai pas rêvé de faire de grandes choses, je m’en sentais incapable et je me considérais un peu arriérée d’être si peu ambitieuse et très enfermée dans toutes mes émotions gardées en moi-même… »

(Mes Noëls et Jours de l’an)

« Quand j’étais petite, il y avait un Père Noël qui arrivait du Pôle Nord et vers minuit passait par la cheminée pour emplir nos bas de quelques bonbons, une orange et une pomme… les jouets étaient très rares mais nous étions émerveillés quand même. Ma mère nous emmitouflait et nous allions voir nos grands-parents qui demeuraient au village. C’était pour nous merveilleux. Aller à l’église voir le petit Jésus dans la crèche était une priorité ce jour-là[…] Le sapin de Noël était chez mes grands-parents au village. Vers l’âge de 11 ans, nous avons commencé à faire un arbre de Noël à la maison que nous décorions de pas grand-chose, de papier de couleur et toutes sortes de babioles que nous avions sous la main. Curieux d’arbre de Noël! Nous nous amusions beaucoup à le décorer! Quel souvenir! Le Jour de l’An était un grand jour, surtout pour nous les enfants. Le midi, nous allions dîner chez mon grand-père Marcel (maternel). La famille, oncles et tantes, était réunie. Le soir, c’était chez grand-père Pierre (paternel)… le roastbeef et les tourtières de ma grand-mère (Aurélie) étaient délicieux, les bonbons aussi! Mon frère aîné Maurice demandait la bénédiction à mon père. C’était toujours un grand moment préparé par ma mère. »

(Us et coutumes)

« Les fêtes d’anniversaire n’étaient pas soulignées chez nous quand j’étais enfant. Les familles étaient nombreuses, les parents auraient pu en oublier quelques-uns. C’était mieux comme ça! Pas de musique pour nous distraire, pas de radio, pas de télévision. Les jeux et la lecture étaient les distractions du temps. L’électricité est arrivée vers l’an 1949 chez nous. J’étais mariée et j’avais quatre enfants. Le téléphone [est arrivé] beaucoup plus tard. Nous ne parlions pas de politique à la maison… Quand mon père voulait parler de politique, il allait chez notre voisin (sans doute M. Joseph Morin, un voisin et proche ami). Ils s’entendaient bien. »

(Papa et maman)

« Ma mère chantait toujours. Je ne me rappelle pas des titres de chansons. Elle en savait beaucoup. Nous aimions l’entendre chanter. D’ailleurs, elle a toujours chanté. Ma mère n’était pas sévère du tout. Mon père, lui, était un peu plus sévère, mais juste, il ne punissait pas par ¨plaisir¨de le faire. Le meilleur conseil [que j’ai reçu] est venu de mes parents : par leur exemple surtout, la fidélité à la parole donnée et la responsabilité [en regard des] actes posés. »

(Frères et soeurs)

« Un jour, mon frère qui touchait à tout (sans doute Adrien), a fabriqué un violon. C’était rustique, mais à partir de là un autre de mes frères (André) pratiquait les notes sur ce violon et aujourd’hui il divertit les autres (en jouant pour les personnes âgées dans les centres d’accueil). Je me rappelle que mon petit frère Roger de quatre ans s’était fait couper le petit doigt dans les dents de la faucheuse. Mon père est parti chez le docteur avec Roger et le petit doigt. Le docteur (J. A. Noé Chabot) a cousu le doigt qui a bien guéri. Le docteur résidait dans la paroisse voisine (Sainte-Claire). En voiture à cheval c’était loin (environ 12 kilomètres). »

(Souvenir le plus lointain)

« Je me souviendrai toujours de la tornade qui avait presque démoli notre maison… J’avais cinq ans et j’étais avec mon père qui bûchait non loin de la maison. Comme mon père voyait venir le vent il m’a dit de partir tout de suite à la maison, car lui pouvait aller plus vite que moi. Nous sommes arrivés presque ensemble à la maison, en même temps que la tornade dans un fracas épouvantable. »

(La religion)

« Dans mon enfance, la religion occupait une place importante dans notre famille et nos vies. La messe du dimanche était une fête pour nous les enfants, le Carême moins. Le chapelet en famille se faisait surtout l’hiver parce que le rassemblement était plus facile. Pâques était jour de fête. Je me souviens très bien de la première fois que j’ai été à la confesse. J’étais tellement gênée que ne ne trouvais aucun péché. C’est monsieur le curé qui les a trouvés pour moi si je me rappelle bien, je crois… Une journée traumatisante! La superstition ne faisait pas partie de la vie de mes parents. Mon père nous a vite appris à ne pas croire tout ce qui était farfelu et pas naturel. La religion était importante pour nous. Tous les dimanches, la première chose était de mettre nos plus beaux habits et d’aller à la messe. »

(Activités estivales)

« Pendant les vacances d’été, nous jouions beaucoup dehors et allions cueillir des petits fruits des champs, des petites fraises, des bleuets et des framboises, par exemple; plus grands nous aidions nos parents à faire les foins.»

(Activités hivernales)

« Nous jouions beaucoup dans la neige à faire des forts, des bonhommes de neige… Surtout nous allions glisser dans les côtes les plus proches avec nos traîneaux, avec nos frères et soeurs et, parfois, avec de petits voisins… nous nous amusions beaucoup. »

(Vêtements)

« Ma mère faisait presque tous mes vêtements et ceux de la famille et nous étions fiers de les porter, car ils étaient à la mode du temps. La mode du temps était très simple. Maman copiait ce qu’elle voyait pour faire nos vêtements.»

 

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